Autrefois surnommée “mini Japon”, la rue japonaise située sur Le Thanh Ton, dans le District 1 de Ho Chi Minh Ville, est aujourd’hui au cœur des controverses.
Là où l’on s’attend à trouver tranquillité et culture japonaise, les passants entendent à répétition des « Massage, sir ! » lancés par des hôtesses aguicheuses.
L’ambiance a changé, laissant place à des activités assimilées à un quartier rouge.
Des massages, des bars et du karaoké à chaque coin de rue
Située sur une portion des rues Le Thanh Ton et Thai Van Lung, la “Japan Street” est connue pour accueillir de nombreux expatriés japonais vivant et travaillant à Saïgon. En seulement 2 km de long, notamment autour des petites rues comme Thi Sach, on retrouve une forte présence de panneaux bilingues et de clients étrangers (Japonais, Coréens, Européens…).
Les commerces locaux ont adapté leur offre : on y voit de nombreux bars discrets, salons de massage et karaokés. Progressivement, ce quartier calme a pris une tournure bien différente : celle d’un district aux activités sensibles.
La nuit, une rue animée… parfois trop
Contrairement aux belles images de calme souvent montrées sur les forums de voyage, la réalité est bien différente, surtout du côté de l’Allée n°8 de Le Thanh Ton.
Dès que la nuit tombe, cette petite rue s’éveille.
Des centaines d’échoppes attirent les touristes étrangers avec toutes sortes de services.
Bars, karaokés, pubs… l’offre de divertissement est large, mais le service le plus mis en avant est clairement le “massage“.
Des hôtesses en tenues provocantes
En entrant dans cette allée, on croise immédiatement des jeunes femmes en tenues sexy : mini-robes noires moulantes ou même des áo dài (tenue traditionnelle) revisités pour séduire.
À peine un touriste aperçu que plusieurs hôtesses se ruent vers lui :
« Massage, sir ! Happy ending ! », entend-on dans toutes les langues (anglais, japonais, coréen, chinois).
Le vietnamien est quasiment absent, sauf dans leurs discussions entre elles.
L’ambiance “japonaise” s’efface vite : les lumières roses et violettes des vitrines de massage, les rideaux opaques et les portes en bois laqué donnent une atmosphère beaucoup plus sulfureuse.
Où se trouve le quartier Japan Street ?
Le quartier surnommé “Saigon Japan” se situe en plein cœur du District 1 de Ho Chi Minh Ville, entre les rues Le Thanh Ton et Thai Van Lung. On le trouve à deux pas de la célèbre rue Dong Khoi, dans un secteur connu pour sa forte concentration d’expatriés japonais.
Le centre névralgique de ce “mini Japon” se trouve dans l’Allée n°8 de Le Thanh Ton, une petite ruelle d’à peine 100 mètres, remplie de salons de massage, bars, karaokés et restaurants. À la nuit tombée, l’ambiance change et la zone devient beaucoup plus animée, voire sulfureuse.
👉 Il suffit de chercher “Japan Town Saigon” sur Google Maps pour s’y rendre facilement.
Des services “entertainment”… qui vont plus loin
Un simple regard ou geste d’hésitation, et les hôtesses s’empressent de proposer leurs services.
Au programme : massage, karaoké, ou “happy service”.
Certaines sont habillées de jupes très courtes, alignées devant l’entrée, jusqu’à 10 filles à la fois.
Les prix varient, et sont parfois donnés en dollars ou en dôngs :
- Massage 1h : 350 000 VND (~13 €)
- 2 masseuses : 700 000 VND
- “Hand job” : 500 000 VND
- Service complet : 100 $
- Relation orale : 75 $ + frais de chambre
Des prix clairement affichés, parfois sur une calculette par la gérante.
Un “garde du corps” est même présent pour négocier les packs incluant karaoké, boissons et “touching” pour environ 45 $, avec option complète à 150 $.
Prostitution au Vietnam : attention aux risques
La prostitution est strictement interdite au Vietnam, même pour les étrangers.
En cas d’arrestation, vous encourez :
- Une amende administrative jusqu’à 300 000 VND (~12 €)
- Une interpellation temporaire et une enquête
- Un signalement aux autorités pouvant nuire à vos futurs visas
- Voire jusqu’à 3 ans de prison en cas de récidive ou de faits aggravés
Certaines descentes de police ciblent directement les clients, mieux vaut éviter toute proposition ambiguë, même dans un bar.
Japan Town ou Red Light District ?
Ce qui devait être un quartier culturel et élégant est aujourd’hui perçu comme un quartier rouge actif, où les services sexuels sont proposés ouvertement, dès le crépuscule.
Même si la prostitution est illégale au Vietnam, ces activités persistent, sans crainte ni discrétion apparente.
Les appels « Massage sir ! Massage ! » résonnent jusqu’à l’aube.
🤔 Et maintenant ?
Cette zone semble aujourd’hui hors de contrôle.
Les autorités ferment les yeux, et les touristes tombent parfois dans le piège, attirés par l’exotisme apparent.
On ne peut s’empêcher de se demander quand cette situation changera, pour rendre à Le Thanh Ton son image d’origine : un havre de paix nippon à Saïgon.
