Quand on parle de prostitution en Thaïlande, on oublie trop souvent la face la plus sombre du tableau.. celle de l’exploitation, des réseaux organisés, et parfois même du recours à des mineurs.
Si la majorité des rencontres se font entre adultes consentants, la réalité est parfois tout autre. Certaines zones du pays concentrent des abus graves, et des ONG locales se battent chaque jour pour faire reculer ce fléau.
L’autre visage du tourisme sexuel
La Thaïlande est parfois décrite à tort comme “libérée” en matière de mœurs. Cette étiquette attire aussi des prédateurs, profitant du flou juridique et de la tolérance locale pour s’en prendre à des personnes en situation de grande précarité – souvent jeunes, parfois mineures, et sans alternatives viables.
Ce n’est pas un phénomène généralisé, mais il existe. Et il est documenté.
📍 Des zones sensibles identifiées
Certaines régions de Thaïlande sont connues pour concentrer des formes plus problématiques de prostitution :
- Nord de la Thaïlande : certaines zones rurales isolées, d’où sont originaires de nombreuses jeunes filles recrutées via des agents ou promises à un “emploi” à Bangkok
- Pattaya et certaines zones de Phuket : infiltration de réseaux illégaux dans les établissements “légaux”
- Frontières avec le Cambodge et le Myanmar : trafic de personnes facilité par la pauvreté et le manque de contrôle
🕸️ Réseaux, coercition, exploitation
L’exploitation peut prendre différentes formes :
- Faux jobs ou fausses promesses d’emploi à des jeunes femmes issues de milieux ruraux
- Pression familiale ou dettes à rembourser dans les régions pauvres
- Réseaux de traite qui profitent du flou légal et de la complicité passive de certains établissements
- Mineurs exposés, surtout dans les zones éloignées des circuits touristiques officiels
Note
Les travailleuses du sexe mineures sont souvent dissimulées, et il est parfois difficile de détecter une situation illégale, même pour un touriste de bonne foi.
🛡️ Les ONG sur le front
De nombreuses organisations locales et internationales luttent contre l’exploitation sexuelle et la prostitution forcée. Parmi elles :
- ECPAT International (End Child Prostitution and Trafficking)
- APLE Thailand (Action Pour Les Enfants)
- The Exodus Road (actions de libération et poursuites)
- Pavena Foundation (aide aux femmes et enfants exploités)
Ces ONG :
- Mènent des actions de prévention dans les villages
- Infiltrent les réseaux avec les autorités locales
- Proposent un hébergement, une formation, un suivi psychologique
Et moi, en tant que voyageur ?
Même sans intention malveillante, on peut se retrouver involontairement impliqué dans une situation d’exploitation. Voici quelques conseils simples :
- ⚠️ Ne jamais fréquenter d’établissement flou, sans licence, sans affichage clair
- 🚫 Ne pas consommer d’alcool ou de service si une personne semble très jeune
- ✅ Demander l’âge légal si un doute subsiste
- 📩 Signaler tout comportement suspect aux autorités ou à une ONG (contacts listés ci-dessous)
En résumé
Risque | Explication |
---|---|
Mineurs | Présents dans certaines zones à risques |
Réseaux organisés | Faux emplois, dettes, coercition |
Touristes mal informés | Peuvent être manipulés |
Acteurs de lutte | ONG locales + coopération policière |
📞 Contacts utiles (à jour)
- ECPAT Thaïlande : www.ecpat.org | +66 2 254 8410
- Tourist Police Thailand (1155) : www.thaipoliceonline.com
- Childline Thailand : 1387 (appel gratuit, 24/7)
- Pavena Foundation : www.pavenafoundation.or.th